Véritable laboratoire d’observation, le jardin des Neufs Carrés accueille tout les trois ans une exposition végétale qui permet d’illustrer ce que pouvait être l’expérimentation du monde végétal au Moyen Age. C’est donc un regard sur le jardin médiéval et plus précisément celui de la botanique et du jardinage, c’est-à-dire l’histoire des plantes et surtout du regard que l’on porte sur elles.

Depuis 2004, quatre expositions se sont succédées :

• SAISON 1 – 2004-2007 : 
  Les secrets de médicine d’Hildegarde de Bingen
• SAISON 2 – 2007-2010 :
  Plantes de couleur, couleur de plantes
• SAISON 3 – 2010-2013 :
  Plantes magiques, pouvoirs, symboles et vertus
• SAISON 4 – 2013-2016 :
  Plantes symboliques, signes et emblèmes

Edition 2012 : Regarde s’il pleut / Watching a rain garden

L’eau est source de vie, elle est indissociable du jardin. Pour profiter du jardin sous la pluie, on y a donc installé des parapluies translucides....L’eau et la lumière naturelle y sont mis en scène : les parapluies et l’igloo de cristal sont surmontés d’arrosoirs de roses qui déversent continuellement leur contenus de fleurs. L’eau forme des effets multiples, la beauté et la magie y sont révélées par ces installations de cristal.

Edition 2014 : Evocation magique du parc Ramon / MagicalEvocation of the park Ramon

Le concept repose sur la création d'un vrai jardin coloré et fleuri, dans une mise en scène virtuelle du parc Ramon.
Un motif multicolore de plantes vivaces occupe le centre du jardin. Cette composition est entourée d’un parterre de roses « Voronejskaya » spécialement crées pour le parc Ramon.
Trois plans verticaux réalisés par des artistes pour l'occasion présentent le jardin dans son contexte : la grande horloge, le château et son parc arboré apparaissent alors en fond de scène...

Ce projet a obtenu le premier prix du public dans le journal « métro » de Moscou et la médaille d’or du festival MFS 2014.

Thème : Jardins français sur les rives de la Neva

Le concept du projet est « l’héritage de Le Nôtre dans la cité de Pierre ». Il prend ainsi symboliquement place sur les grands escaliers du Musée Russe, ouvrant sur la principale perspective du jardin Mikhailovsky et ses parterres classiques.

Rappelant qu’au 17ème siècle le jardin classique était un laboratoire où naissaient de nouvelles formes, des idées et techniques paysagères novatrices, le propos objectif est ici, toujours, d’étonner les visiteurs.

« Jardin Mobile » est ainsi une scène de théâtre constituée par les emmarchements bordés de paravents mobiles, évoquant les décors de spectacles, et de palissades utilisées comme les pendrillons fixes qui encadrent les scènes. Ainsi, sortant à cour et à jardin (notion théâtrale née également à Versailles) de longs bacs fleuris et mobiles, glissant sur des rails, viennent créer différents cadrages du paysage, plus ou moins ouverts sur le parc.

Ce jardin « à scénographier soi-même » joue sur l’apparition et la disparition de ses ambiances végétales. Les visiteurs peuvent eux-mêmes en modifier les emplacements créant leur propre spectacle et s’offrant de nouvelles perceptions optiques. Ainsi c’est le jardin qui est en mouvement et le spectateur immobile, offrant une expérimentation kinesthésique inversée.

Célébration des 300 ans de la ville de Pouchkine

Deux facettes pour une œuvre paysagère unique : tel un accordéon, ce parterre offre aux visiteurs deux images distinctes créées par deux ambiances végétales et ce en fonction de sa position dans le jardin. Par un effet de perspective, une des deux images apparait, l’objectif est de surprendre le promeneur par un jeu optique subtil.

Le parterre se trouve au centre d’une allée boisée, devant la cathédrale Sainte Catherine. Il est constitué de petits monticules triangulaires « en dents de scie » plantés de part et d’autre de différentes fleurs. Selon un axe bien précis, apparaissent deux images distinctes : une première composition abstraite et géométrique aux couleurs chaudes & une seconde représentant un drapé, évoquant deux personnes s’enlaçant, et plantée de fleurs à la gamme chromatique froide.

Tapis de Braises par Olivier Damée